Mise en garde de contenu, cet article reprend les conclusions d’un rapport de recherche et aborde des pistes de réflexion autour de la question du vaccin et de la guérison du VIH. Cependant, nous tenons à rappeler qu’il n’existe toujours pas aujourd’hui de vaccin ni de moyen de guérir pour les personnes vivant avec le VIH.
Des équipes de recherche montréalaises à la pointe de la lutte contre le VIH
Il y a quelques jours, le 26 novembre 2019, paraissait dans la revue Cell Reports un article rapportant les conclusions d’une recherche effectuée par une équipe de l’IRCM (Institut de recherche clinique de Montréal).
Cette étude a été menée par les docteur·e·s Éric A. Cohen, Tram N. Q. Pham et leurs équipes. Elle porte sur le rôle de certaines cellules dans la réaction de l’organisme face aux attaques du VIH et ce, dans les premiers jours de la Séroconversion, moment où le Virus est le plus vulnérable.
Afin de réaliser leurs tests, les chercheur·e·s ont utilisé des souris génétiquement modifiées pour avoir un Système immunitaire humain et leur ont injecté une protéine qui a modifié leur réponse immunitaire.
Des conclusions très encourageantes
Après comparaison des différents groupes de souris porteuses du VIH et non porteuses, les chercheur·e·s sont arrivés à différentes conclusions.
Tout d’abord, iels ont découvert que le nombre de souris initialement infectées diminue de manière significative suite à l’injection de la protéine. Mais également, que le moment où le virus devient détectable par des tests de dépistage était retardé. Enfin, la virémie (quantité de virus dans le sang) a diminué jusqu’à cent fois d’après la docteure Tram N. Q. Pham.
Ces conclusions sont très encourageantes pour la recherche et donnent de l’espoir pour trouver un vaccin tout comme pour la recherche entourant la guérison du VIH.
Cibler un moment où le virus est affaibli est, selon ces équipes de recherche, la porte d’entrée vers de grandes avancées pour toutes les personnes vivant avec le VIH.
Nous souhaitons saluer les efforts constants des équipes de recherche et particulièrement celles des docteur·e·s Éric A. Cohen, Tram N. Q. Pham pour leur travail. C’est ce genre de victoires qui vont pouvoir mener dans les années à venir vers des résultats qui auront un impact décisif dans le quotidien des personnes vivant avec le VIH.

Référence
- Pham, T. N., Meziane, O., Miah, M. A., Volodina, O., Colas, C., Béland, K., … & Lesage, S. (2019). Flt3L-Mediated Expansion of Plasmacytoid Dendritic Cells Suppresses HIV Infection in Humanized Mice. Cell reports, 29 (9), 2770-2782.