Le premier décembre 1991, après la marche soulignant la Journée mondiale du sida, les activistes d’Act Up Montréal accrochent 1200 rubans noirs dans les arbres d’un terrain vague au coin des rues Panet et Ste-Catherine. Ces rubans symbolisent la perte des 1200 personnes jusqu’alors décédées du sida au Québec.
Embarrassée devant cette démonstration percutante, la ville retire immédiatement les rubans.
Un espace communautaire
Les activistes et la communauté ne se laissent pas démonter. En janvier 1992, 1200 rubans, multicolores cette fois-ci, ornent les arbres.
Au fil des années, des rubans mémoriaux au nom des personnes décédées, des oursons, et objets personnels seront déposés au pied des arbres en mémoire des victimes du sida. En mai 1992, une plaque non officielle, «Parc à la mémoire des vies des personnes décédées du sida au Québec», est installée par les citoyen·nes en guise d’appropriation du lieu.
Un lieu de mémoire
Ce n’est qu’en septembre 1994, grâce à la lutte acharnée d’Act up avec le Conseil de Ville, que le parc est officiellement nommé “Le parc de l’Espoir” et qu’une plaque commémorative officielle est installée.
Le parc sera réaménagé en 1997, sous forme de cénotaphe à la mémoire de toutes les personnes décédées du sida, puis rénové une nouvelle fois en 2021 pour arborer l’apparence qu’on lui connaît aujourd’hui.
Symbolisme du parc actuel
La partie minérale, située à l’avant du parc, représente la mort. Elle est symbolisée par les blocs de granite noirs et le béton.
En contraste, située à l’arrière, la partie jardin où poussent les arbres et les plantes, reflète la vie.