La Chlamydia

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Tout ce qu’il faut savoir sur la Chlamydia : description, symptômes, transmission, dépistage et stratégies de prévention.

description

DESCRIPTION

La chlamydiose est une infection bactérienne causée par la Chlamydia trachomatis. Cette bactérie se retrouve principalement au niveau génital, mais peut aussi se retrouver au niveau de la gorge ou de l’anus.

On remarque une augmentation constante d’infection à la Chlamydia depuis 1997. En 2018, ce sont 28 390 diagnostics qui ont été faits. Il s’agit d’une des ITSS les plus prévalentes au Québec.

 

Il n’existe aucun vaccin pour cette ITSS et il est possible de contracter cette bactérie plusieurs fois.

TRANSMISSION

Il est possible que la Chlamydia soit transmise lors :

– D’une relation sexuelle avec pénétration non-protégée ou sans l’utilisation adéquate d’un condom interne ou externe.

– De relations sexuelle orales (contact de la bouche avec les parties génitales ou l’anus) non-protégée ou sans l’utilisation adéquate d’une Digue dentaire.

– Du partage de jouets sexuels.

– De l’accouchement, du parent à l’enfant.

Il n’est pas nécessaire qu’il y ait éjaculation ou production de liquide pré-éjaculatoire pour que se transmette la chlamydia. Il est possible de transmettre la chlamydia malgré l’absence de signes apparents.

transmission de la chlamydia
symptômes

SYMPTÔMES ET COMPLICATIONS

L’infection est plus souvent asymptomatique. Malgré l’absence de symptômes, il est possible de transmettre la chlamydia lorsque la bactérie est présente chez une personne.

 

Lorsqu’il y a des symptômes, ceux-ci apparaissent entre 2 à 5 semaines après l’exposition. Les symptômes seraient les suivants :

 

– Pertes vaginales anormales.

 

– Écoulement blanchâtre ou clair par l’urètre (pénis) ou l’anus.

 

– Sensation de piqûre ou de brûlure en urinant.

 

– Douleurs dans le bas du ventre (pubis).

 

– Douleurs pendant les rapports sexuels.

 

– Saignements anormaux du vagin après des relations sexuelles.

 

– Douleurs ou démangeaisons aux testicules.

 

Ces symptômes ne suffisent pas à faire le diagnostic de la chlamydia, il faut consulter un·e professionnel·le de la santé rapidement.

Une infection à la Chlamydia non traitée peut entraîner, entre autres complications : une infertilité, une grossesse extra-utérine, une infection chronique de la prostate ou des douleurs aux testicules.

PRÉVENTION

Le condom (interne ou externe) et la digue dentaire sont les meilleures protections contre l’infection à la Chlamydia lorsqu’ils sont utilisés et changés à chaque pénétration orale, vaginale, anale, pour chaque partenaire s’il y a lieu.

Il n’existe aucun vaccin contre la chlamydia, qui est une infection bactérienne.

Le dépistage régulier est recommandé au moins 1 fois par année et, si possible, aux 3 mois, selon la fréquence des relations sexuelles. Les tests permettent de détecter l’infection malgré l’absence de symptômes.

moyens de protections
dépistage

DÉPISTAGES ET TRAITEMENTS

La Période fenêtre pour pouvoir dépister une infection à la Chlamydia est de minimum 48 heures, la période optimale pour obtenir un résultat fiable étant de 14 jours.

En cas de symptômes apparents, un·e médecin doit faire un diagnostic. Qu’il y ait la présence de symptômes ou non, des prélèvements seront faits selon les pratiques sexuelles. Le·la professionnel·le procédera à des prélèvements, au niveau de l’anus, du col de l’utérus ou par un échantillon d’urine pour établir le diagnostic.

Le traitement par antibiotiques est gratuit pour les personnes ayant accès à la RAMQ et permet de faire complètement disparaître l’infection. Il est recommandé de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles jusqu’à la fin du traitement, jusqu’à 7 jours suivant la prise d’un traitement à dose unique ou jusqu’à la disparition complète des symptômes (lorsque cela s’applique). Cela pourra prévenir la transmission aux partenaires et ainsi éviter une seconde infection.

Il est recommandé d’informer ses partenaire·s sexuel·le·s des deux derniers mois lors d’un diagnostic positif de la chlamydia. La notification des partenaires peut être faite avec l’aide du·de la médecin ou d’un·e infirmier·ère, ou bien en remplissant notre formulaire en ligne pour que nous notifions vos partenaires par message texte.

vih et chlamydia

VIH ET CHLAMYDIA

Une infection à Chlamydia non traitée facilite la transmission du VIH en provoquant une inflammation des muqueuses (intérieur de la bouche, de l’anus, du pénis, du vagin), fragilisant ainsi les défenses naturelles (la peau).

Au niveau immunitaire, l’infection à Chlamydia amène le système à envoyer massivement les CD4 sur la zone de l’infection pour combattre la bactérie. Pour une personne ne vivant pas avec le VIH, cela augmente ainsi le nombre de CD4 potentiellement exposés à ce Virus.

Pour une personne vivant avec le VIH, cela augmente la possibilité de transmission en augmentant le nombre de CD4+ porteurs du VIH autour de la même zone.

BON À SAVOIR

Il ne faut pas uriner ou éjaculer deux heures avant de passer le test de dépistage ou de diagnostic : le passage des fluides nettoierait l’urètre des bactéries qui s’y seraient développées.

Les personnes ayant eu un contact avec un·e partenaire porteur·euse peuvent se faire prescrire le traitement antibiotique gratuitement sans attendre l’apparition possible de symptômes. Il n’y a pas d’immunisation du système suite à une infection à la Chlamydia. Il est donc possible de contracter cette bactérie à nouveau.

Il est important, lorsqu’on est porteur·euse d’une infection à la Chlamydia, d’en informer le plus vite possible ses partenaire·des 60 derniers jours afin qu’iels puissent se faire traiter préventivement, se faire dépister et réduire la transmission de l’infection à d’autres. Vous pouvez remplir notre formulaire en ligne pour que nous notifions vos partenaires par message texte.

ressources et liens

LIENS & RESSOURCES UTILES

Vous trouverez ci-dessous une liste de ressources fiables sélectionnées par nos soins, pour vous aider à aller plus loin sur le sujet :

– Où se faire dépister pour les ITSS au Québec ?

Consultez notre carte interactive et mise à jour.

– Que faire après un diagnostic d’ITSS ?

Télécharger la brochure : Entre caresses et baiser une ITSS s’est faufilée : Il faut en parler

– Diagnostic de chlamydia ou/et de gonorrhée :

Télécharger le Feuillet de notification du MSSS

– Période de contagiosité et partenaires à joindre :

Télécharger le Feuillets du MSSS

– La page du ministère de la Santé concernant l‘infection à Chlamydia.

Références

  1. CATIE. (2016). La chlamydia. Repéré à https://www.catie.ca/fr/feuillets-info/its/chlamydia

  2. CATIE. (s.d). Ce que vous devez savoir sur la chlamydia. Repéré à https://www.catie.ca/fr/feuillets-info/its/chlamydia/messages-cles-chlamydia

  3. Gouvernement du Canada. (2017). Section 5-2 : Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement – Prise en charge et traitement d’infections spécifiques – Infections à Chlamydia. Repéré à https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes/infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes-infections-transmissibles-sexuellement-30.html

  4. Gouvernement du Québec. (2017). Chlamydia. Repéré à https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/itss/chlamydia/

  5. Institut national de santé publique du Québec. (2019). Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec. Repéré à https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2612_infections_transmissibles_sexuellement_sang.pdf

  6. Ministère de la santé et des services sociaux. (20 novembre 2019). Guide québécois de dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (publication n°19-308-13W). https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2019/19-308-13W.pdf