Le VIH

et le sida

le virus du vih est présent dans le sang
description

DESCRIPTION

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) affaiblit le système immunitaire, soit les défenses naturelles du corps. Il s’agit d’un virus qui utilise les cellules CD4 du corps humain pour se répliquer. Non traité, le VIH est responsable du syndrome de l’immunodéficience humaine (sida).

 

Le nombre de diagnostics du VIH varie d’une année à l’autre. L’évolution de ces diagnostics est comptabilisée au Québec depuis 2002. Il est donc plus difficile d’avoir un portrait global de ce virus. En 2018, 311 nouveaux diagnostics ont été signalés au Québec.

 

À ce jour, il n’existe pas le vaccin préventif ni de traitement curatif pour le VIH. Mais la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH a grandement augmenté depuis l’arrivée de la thérapie antirétrovirale. Pour en savoir davantage sur ce sujet, vous pouvez consulter notre page sur les traitements.  

36,9 millions de personnes dans le monde ont le vih

En 2017, plus de 36,9 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH (soit environ 0.38% de la population mondiale).

TRANSMISSION DU VIH

La transmission du VIH est possible lorsqu’il y a une porte de sortie du virus (saignement, éjaculation, production de liquide pré-éjaculatoire, allaitement, utilisation de matériel d’injection), une porte d’entrée du virus dans un organisme non porteur (plaie ouverte, lésion de la peau, muqueuse buccale, anale, vaginale, injection, ingestion, tatouage, perçage), et un porteur (messager) du virus entre ces deux portes (liquide biologique comme le sperme, le liquide pré-éjaculatoire, les sécrétions vaginales ou anales, le lait humain, le sang).

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Attention ! Il ne se transmet pas via les gestes de la vie courante, comme serrer la main, éternuer, se faire la bise, partager un repas, les toilettes ou boire dans le même verre.

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De plus, il est maintenant scientifiquement prouvé qu’une personne vivant avec le VIH, qui prends ses traitements et qui devient indétectable ne peut pas transmettre le virus à ses partenaire·s par voie sexuelle (sexe oral, anal ou vaginal).

moyens de transmission VIH
symptômes

SYMPTÔMES ET COMPLICATIONS

L’évolution de l’infection au VIH sans traitement se décline en 4 phases :
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phase 1

PHASE 1 : La primo-infection

C’est la période suivant l’entrée du virus dans le corps, où celui-ci se multiplie rapidement et les risques de transmission sont plus élevés. Cette première phase peut s’accompagner de symptômes qui ressemblent à ceux de la grippe comme de la fièvre, des maux de gorge, des douleurs musculaires, de la fatigue, un gonflement des ganglions lymphatiques et des éruptions cutanées. Ces symptômes qui disparaissent après quelques semaines ne se manifestent pas chez toutes les personnes vivant avec le VIH. La primo-infection passe parfois inaperçue.

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Attention ! Ces symptômes peuvent être communs, et ne permettent pas de diagnostiquer à eux seuls une infection au VIH. Seul un test de dépistage peut amener ce diagnostic.

C’est durant cette période que le système immunitaire produit des anticorps pour se défendre contre le virus, on parle alors de séroconversion.

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PHASE 2 : La phase asymptomatique

Durant cette période, il n’y a aucune manifestation du virus, mais celui-ci reste actif et continue de se répliquer et d’infecter d’autres cellules immunitaires. En l’absence de traitement, cette phase sans symptôme peut durer plus de 10 ans pour certain·e·s alors que pour d'autres, elle dure moins longtemps. Il faut se rappeler que même durant cette période où le virus ne provoque aucun symptôme, celui-ci est toujours présent dans l'organisme et peut être transmis à d'autres personnes.

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PHASE 3 : La phase symptomatique

Cette phase est caractérisée par l’apparition de symptômes persistants dus à l’affaiblissement du système immunitaire. La personne peut commencer à présenter des symptômes d’infection comme de la fatigue chronique, des sueurs nocturnes, de la fièvre, de la diarrhée ou une perte de poids importante. Si le système immunitaire continue à s’affaiblir, le corps éprouvera une plus grande difficulté à se défendre contre les infections. Si aucun traitement antirétroviral n’est entrepris, le taux des lymphocytes CD4 chute, la charge virale augmente et des symptômes liés à la phase sida ou des infections opportunistes peuvent apparaître.

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PHASE 4 : La phase sida

L’apparition d’infections opportunistes causées par des bactéries, des virus, des champignons, ou encore l’apparition de certains types de cancers désigne la phase sida. Les infections spécifiques au VIH profitent d’un système immunitaire affaibli et certaines sont potentiellement mortelles si aucun traitement antirétroviral n’est amorcé. Elles se présentent rarement chez une personne dont le système immunitaire est en mesure de se défendre contre la majorité des infections.

Voici quelques exemples d’infections opportunistes :

– La Pneumonie à Pneumocystis Jiroveci (anciennement connu sous le nom de Pneumocystis Carinii).

– La Toxoplasmose.

– Le Cytomégalovirus.

– Le Sarcome de Kaposi, etc.

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Attention ! Une personne peut donc être porteuse du VIH et ne pas avoir le sida, on dit qu’elle vit avec le VIH. Le sida est la quatrième phase du virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

L’évolution de l’infection au VIH avec traitement :
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dépistage

DÉPISTAGE DU VIH

Le test de dépistage permet de détecter la séropositivité, c’est-à-dire rechercher la présence des anticorps anti-VIH dans le sang ou la présence du virus lui-même. La période fenêtre est la durée entre le moment de la transmission et le moment où le dépistage pourrait rendre un résultat positif ou négatif fiable. Pour le VIH, la période fenêtre est d’environ 3 mois.

On estime que 13 % des Canadien‧nes vivant avec le VIH ne le savent pas.

Il existe plusieurs types de tests de dépistages :

– Essai immuno-enzymatique (EIA) de troisième génération

L’essai immuno-enzymatique (EIA) du VIH est utilis

é pour détecter les anticorps produits à la suite d’une infection par le VIH. Les résultats sont déclarés comme étant réactifs ou non réactifs. Même si certaines personnes ont un résultat réactif avec les tests EIA du VIH de troisième génération de 20 à 30 jours après exposition, il peut s’écouler jusqu’à 12 semaines avant qu’une personne porteuse du virus ne produise des anticorps anti-VIH détectables (c’est la « période de latence sérologique » généralement acceptée). Un résultat réactif devrait être confirmé par le test d’amplification des acides nucléiques (TAAN).

– Test au point de service (test rapide)

Les tests au point de service du VIH peuvent être utilisés pour détecter les anticorps du VIH. Les résultats peuvent être disponibles en quelques minutes. Un résultat réactif devrait être confirmé avec un TAAN. Renseignez-vous auprès de votre organisme de santé publique local pour connaître la disponibilité des tests de dépistage du VIH au point de service de votre région.

– Essai de quatrième génération

Cet essai est le test le plus couramment utilisé au Canada. Il s’agit d’un test combiné qui détecte à la fois les anticorps et l’antigène p24 du VIH. Ce test est plus sensible que le test aux anticorps et peut détecter l’infection en 15 à 20 jours. Jusqu’à 95% des personnes vivant avec le VIH obtiennent un résultat positif à un test combiné de quatrième génération dans un délai de 34 jours; toutefois, la période de latence sérologique peut atteindre 12 semaines. Un résultat réactif devrait être confirmé avec un TAAN.

– Test d’amplification des acides nucléiques (TAAN)

Le TAAN détecte l’ARN du VIH chez la personne vivant avec le VIH. Ce test permet de détecter l’infection par le VIH de 7 à 14 jours après l’exposition. Habituellement, le TAAN est utilisé comme test de confirmation.  

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les moyens de prévenir la transmission du VIH ?

le vih peut cohabiter avec d'autres itss

VIH & ITSS

Une ITSS (Infection Transmissible Sexuellement et par le Sang), comme la gonorrhée, l’infection à chlamydia et la syphilis, peut faire augmenter localement la concentration du VIH dans les sécrétions sexuelles d’une personne vivant avec le VIH, ce qui la rend plus susceptible de transmettre le virus.

De plus, lorsqu’une personne non porteuse du VIH vit avec un autre ITSS, elle est plus susceptible de contracter le VIH puisque, entre autres, les lésions/irritations provoquées par l’ITSS rendent les muqueuses génitales plus perméables.

Certaines ITSS, comme l’herpès ou la gonorrhée, peuvent faciliter la reproduction du VIH. Les protéines qu’elles produisent soutiennent la réplication du virus, et la charge virale dans les liquides biologiques augmente, sans augmenter dans le sang.

Une ITSS non traitée peut se compliquer plus rapidement et être plus difficile à traiter pour une personne vivant avec le VIH. 

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Attention ! Les traitements antirétroviraux doivent être pris selon les indications de votre professionnel·le de santé. Pour une meilleure adhérence, le traitement doit être pris sans interruption.

Références

CATIE. (2018). L’épidémiologie du VIH au Canada. Repéré à https://www.catie.ca/fr/feuillets-info/epidemiologie/epidemiologie-vih-canada

Gouvernement du Canada. (2016). Section 5-8 : Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement – Prise en charge et traitement d’infections spécifiques – Infections au virus de l’immunodéficience humaine. Repéré à https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes/infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes-infections-transmissibles-sexuellement-36.html

Gouvernement du Canada. (2018). Fiche d’information sur le VIH – Types de tests de dépistage du VIH. Repéré à http://publications.gc.ca/collections/collection_2018/aspc-phac/HP40-239-2018-fra.pdf

Gouvernement du Québec. (2017). VIH/sida. Repéré à https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/itss/vih-sida/

Institut national de santé publique du Québec. (2019). Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec. Repéré à https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2612_infections_transmissibles_sexuellement_sang.pdf 

ONUSIDA. (2019). Fiche d’information 2019 – Dernières statistiques sur l’état de l’épidémie de sida. Repéré à http://www.unaids.org/fr/resources/fact-sheet