L'Orthopoxvirose simienne
(«mpox», «monkey pox», «variole simienne» ou «variole du singe»)
Tout ce qu’il faut savoir sur l’hépatite C (VHC) : description, symptômes, transmission, dépistage et stratégies de prévention.
(m-à-j: août 2024)
DESCRIPTION
L’orthopoxvirose simienne, aussi connue sous le nom de «mpox», «variole simienne» ou «monkey pox», est une infection virale causée par un orthopoxvirus de la famille des Poxviridae, qui regroupe les Virus responsables de la variole, de la vaccine, de l’ecthyma contagieux et du molluscum contagiosum.
Au début de l’année 2023, on signalait environ 1460 cas de mpox sur 9 provinces ou territoires du Canada, ayant mené à environ 40 hospitalisations au pays (1). Montréal a figuré parmi les villes les plus affectées au début de l’éclosion canadienne de 2022-2023; au total, 525 cas ont été recensés au Québec, en majorité au sein de la métropole (8). Une réduction constante du nombre de transmissions à été observée au Canada et dans le monde à partir de l’automne 2022: le 11 mai 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis fin à l’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).
Une hausse du nombre de transmissions d’un clade particulier de la mpox, le «1b», a poussé l’OMS à déclarer une nouvelle urgence de santé publique de portée internationale le 14 aout 2024 (13).
Depuis le début de l’année 2024, 164 cas de mpox ont été déclaré au Canada, principalement en Ontario et en Colombie-Britannique. Pour l’instant, aucun cas de clade 1b n’a été détecté au Canada et au Québec (13)(14).
En date du 29 aout 2024, on considère que la probabilité de contacter la mpox au Canada est faible (13).
Bon à Savoir
En biologie, un «clade» (ou un «groupe monophylétique») est un groupe qui contient l’espèce souche dont descendent tous ses membres.
Variole simienne», «monkeypox», ou «mpox» ?
Afin de limiter le rayonnement de fausses idées qui entretiennent les préjugés et la stigmatisation de l’infection, l’OMS (2) recommande depuis novembre 2022 l’utilisation de la formulation «mpox» (plutôt que variole «simienne», «du singe», etc.) pour référer à l’orthopoxvirose simienne.
Selon vos expériences, votre vécu ou encore votre culture, il est possible que le nom «mpox» vous rejoigne ou, à l’inverse, pas du tout. L’important est de savoir que ce sera le nom utilisé sur les sites gouvernementaux et dans les documents, et que peu importe le nom utilisé, ce sont des synonymes qui réfèrent à la même infection virale, soit à l’orthopoxvirose simienne.
TRANSMISSION
La transmission peut se faire de trois manières :«humain à humain», «animal à humain» et «par vecteur» (1).
1- Transmission «humain à humain»
● Contact direct entre surface muqueuse comme les yeux, la bouche, la gorge, les organes génitaux, la zone périanale et des lésions cutanées, du sang, ou des liquides organiques infectés (par exemple pendant la prestation des soins, la cohabitation ou un contact sexuel);
● Voies respiratoires par gouttelettes, par exemple celles provoquées par la toux ou des éternuements;
● Transmission verticale possible (personne enceinte au fœtus).
2- Transmission «animal à humain» :
● Transmission par morsure, égratignure, et léchage d‘un animal infecté;
● Par contact direct avec le sang, les liquides organiques ou les lésions d’un animal infecté vivant ou mort;
● Manipulation ou préparation d’animaux vivants ou non pour des fins de consommation;
● Dépeçage, chasse, tannerie.
Transmission «par vecteur»
● Contact direct avec des vêtements ou du linge contaminés, ou avec des objets touchés par une personne infectieuse ou un animal contaminé.
3- Transmission «par vecteur»
● Contact direct avec des vêtements ou du linge contaminés, ou avec des objets touchés par une personne infectieuse ou par un animal contaminé.
Attention!
Les connaissances concernant la durée de l’immunité après une infection par le virus de la mpox sont actuellement limitées (3) .
Des exemples d’infection secondaire (2e infection) ont été rapportés. On recommande donc aux personnes qui ont déjà eu la mpox de faire le maximum pour éviter une réinfection.
SYMPTÔMES et COMPLICATIONS
Les symptômes apparaissent généralement entre 5 à 21 jours après l’exposition au virus.
Les symptômes possibles (1) sont:
- ● Éruption cutanée («boutons» ou «lésions»), avec ou sans douleur ;
- ● Une augmentation du volume des ganglions d’un côté ou des deux côtés du corps, souvent palpable dans la région du cou, des aisselles, ou de l’aine ( «adénopathie unilatérale ou bilatérale »);
- ● Fièvre;
- ● Frissons;
- ● Maux de tête;
- ● Épuisement;
- ● Douleurs musculaires;
- ● Douleurs articulaires.
L’adénopathie unilatérale ou bilatérale est un des indicateurs importants de la mpox, qui la différencie de la variole et de la varicelle.
L’éruption cutanée se manifeste généralement de 1 à 3 jours après l’apparition de la fièvre, et peut durer entre 14 et 28 jours. Elle se localise principalement sur le visage et sur les extrémités, mais des lésions peuvent aussi apparaitre sur les parties du corps suivantes :
- ● tête;
- ● bras;
- ● mains;
- ● anus;
- ● rectum;
- ● organes génitaux;
- ● jambes;
- ● pieds.
L’éruption cutanée se présente en plusieurs phases, avec des lésions qui changent d’apparence à chaque étape. La dernière étape est la formation d’une croûte qui tombera d’elle-même. Un traitement peut être offert par un professionnel de la santé s’il y a des risques d’infection bactérienne des sites de l’éruption cutanée, ou si les plaies sont surinfectées.
Étapes de l'éruption cutanée en photos
Image tirée de «Mpox (variole simienne): Pour les professionnels de la santé» , Gouvernement du Canada (4)
Les complications suivantes sont rares; elles représentent néanmoins les principales causes d’hospitalisation (4):
- ● Myocardite
- ● Pharyngite sévère (peut compromettre la respiration et la déglutition)
- ● Inflammation de la muqueuse du rectum (‘rectite’) sévère, qui peut gêner la défécation
- ● Douleurs génitales importantes, qui peuvent entrainer une rétention urinaire
- ● Surinfection bactérienne des lésions cutanées
- ● Infection de la cornée (membrane extérieure de l’oeil), qui peut mener à une perte de vision
- ● Inflammation du cerveau (encéphalite)
Les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées peuvent présenter un risque accru de complications (voir la section VIH & mpox ).
Bien que très rares, des décès dus à la mpox peuvent survenir et ont été signalés à l’extérieur du Canada lors de l’éclosion de 2022 (4).
Dépistage
Si vous avez été en contact rapproché avec un cas suspecté,confirmé, ou Symptomatique, surveillez l’apparition de symptômes pendant 21 jours.
Vous pouvez vous faire vacciner si vous ne ressentez pas de symptômes. Évitez de prendre des médicaments qui peuvent réduire la fièvre, comme l’acétaminophène, l’ibuprofène et l’acide acétylsalicylique, car ils pourraient masquer un symptôme précoce de l’infection.
Si vous présentez des symptômes d’infection de la mpox, isolez-vous immédiatement et communiquez avec l’autorité de santé publique ou un·e professionnel·le de la santé de votre région. Dans la mesure du possible, informez votre professionnel·le de la santé que vous avez été exposé, et ce, avant de vous présenter pour un rendez-vous en personne.
Vous souhaitez avoir un rendez-vous pour une évaluation et vous avez des symptômes semblables à la variole simienne ?
Rendez-vous d’évaluation, région de Montréal:
514 766-3974, option 3
- Du lundi au vendredi, de 8 h à 20 h
- Samedi et dimanche, de 8 h à 16 h
Rendez-vous d’évaluation, région de Québec:
1 833 825-5065, poste 10756 (sans frais)
- Du lundi au vendredi, de 8h à 12h et de 13h à 16h
Autres régions:
- Contactez Info-Santé 811 pour connaître les ressources disponibles dans votre région
Critères de dépistage (5):
● Avoir des lésions cutanées ET au moins 1 des symptômes suivants: fièvre, maux de tête, démangeaisons, grande fatigue, sueurs nocturnes, ganglions enflés, douleurs articulaires et musculaires
OU
● Avoir des lésions génitales, périanales ou orales ET être un homme (cis ou trans) qui a eu des relations sexuelles avec d’autres hommes récemment (c’est à dire dans les 21 jours avant l’apparition des symptômes)
OU
● Avoir des lésions génitales, périanales ou orales ET exercer un métier du travail du sexe.
Si vous ne répondez pas aux critères de dépistage, mais que vous avez des questions ou des inquiétudes sur votre état de santé, vous pouvez appeller la ligne Info-Santé 811 pour joindre rapidement une infirmière qui sera en mesure de vous conseiller et de vous diriger vers une ressource près de chez vous.
Bon à Savoir
Les symptômes de la mpox peuvent ressembler à d'autres maladies infectieuses, comme la varicelle, ou à plusieurs infections transmises sexuellement (par exemple l'herpès ou la gonorrhée) (6) .
On recommande donc de consulter un·e professionnel·le de la santé qui pourra vous aider à évaluer la pertinence d'un dépistage.
VIH & Mpox
Les connaissances concernant la Co-infection VIH- mpox sont actuellement limitées; certains éléments semblent cependant indiquer que le fait d’être immunodéprimé.e (avoir un faible Système immunitaire, des CD4 bas, etc.) pourrait augmenter les risques d’être infecté par la mpox en cas d’exposition, de présenter une forme plus grave de la maladie, ou, beaucoup plus rarement, de mourir des suites de l’infection (10, 11).
En l’absence de traitement, le VIH peut affaiblir le système immunitaire. Cependant, les personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut peuvent protéger leur système immunitaire si elles ont accès à un traitement, qu’elles le suivent adéquatement et qu’elles ont une charge virale faible ou supprimée (‘indétectable’). La Charge virale Indétectable permet au système immunitaire de demeurer fort et d’être beaucoup moins vulnérable à d’autres infections qu’il ne le serait en l’absence de traitement.
Dans une entrevue donnée dans le journal La Presse le 18 août 2024, le Dr Réjean Thomas de la clinique l’Actuel à Montréal a estimé qu’environ 40 % des personnes traitées dans sa clinique pour une infection à la mpox étaient des personnes qui vivaient aussi avec le VIH (17). Ceci étant dit, peu de cas sévères ont été rapportés au Québec à ce jour, probablement parce que, dans la plupart des cas, leur infection au VIH était bien contrôlée.
Les causes de cette sureprésention des personnes vivant avec le VIH dans l’épidémie de mpox ne sont pas bien comprises pour le moment. Des raisons biologiques, mais aussi des raisons socioculturelles, pourraient expliquer ce phénomène: par exemple, les personnes qui vivent avec le VIH sont peut être simplement sureprésentées dans les lieux où la mpox circule. Des études sont en cours pour mieux comprendre ces questions (3).
La vaccination est la stratégie la plus efficace pour éviter l’infection à la mpox. Les personnes qui vivent avec le VIH, avec une Maladie chronique, ou qui sont immunodéprimées peuvent recevoir sans problème les vaccins antivarioliques de 3e génération qui sont actuellement utilisés au Canada (12).
Traitements
L’infection se résorbe d’elle-même sans traitement en quelques semaines. Il est cependant possible d’accéder à un traitement pour soulager la douleur, pour prévenir la réinfection bactérienne des sites de l’éruption sur la peau, et/ou pour soigner les plaies au besoin.
Comme il n’y a pas de traitements précis pour traiter la mpox, on mise surtout sur des stratégies de prévention et sur des gestes barrières pour éviter de transmettre l’infection.
En cas de diagnostic positif, ou en attente d’un diagnostic possible (1):
● Éviter les contacts avec d’autres personnes
● Éviter les contacts avec les animaux (même les animaux de compagnie). Comme mesures de précaution avec un animal de compagnie, porter des gants et un masque médical et couvrir toutes les lésions avec des vêtements ou des bandages;
● Éviter de partager des objets qui ont été en contact avec la peau ou les lésions
● Se laver les mains, et se couvrir la bouche et le nez lorsqu’on tousse ou éternue
● Reporter les rendez-vous non urgents
● Demander des conseils à un·e professionnel·le de la santé si on allaite
Il est recommandé de s’isoler complètement à la maison jusqu’à ce qu’un·e professionnel·le de la santé confirme la fin de la phase symptomatique : généralement, cet isolement peut être soulevé lorsque l’éruption cutanée forme des croûtes qui commencent à tomber.
Attention!
La varicelle n'est pas causée par le même virus que la mpox (virus varicelle-zona, vs. orthopoxvirus) (3).
Une exposition antérieure à la varicelle ne fournit donc pas de protection contre la mpox.
Prévention - Vaccination
Depuis 2020, le vaccin disponible pour la mpox au Canada est le vaccin « ImvamuneMD, un vaccin vivant atténué nonréplicatif de 3e génération offert en 2 doses de 0,5 ml, administrées par voie sous-cutanée à un intervalle d’au moins 28 jours. Contrairement aux vaccins des 1ere et 2e générations, les vaccins de 3e génération peuvent être offerts en toute sécurité aux personnes immunodéprimées et/ou qui vivent avec certaines maladies (7, 12). Le vaccin Imvamune peut être administré en même temps ou à tout moment avant ou après d’autres vaccins vivants ou non vivants (19).
Il est possible de recevoir la vaccination avant (‘préexposition’) une exposition à la mpox, ou après (‘post exposition’) avoir été en contact avec un cas probable ou confirmé .
Vaccin Préexposition (‘avant’)
La personne doit être âgée de 18 ans+, et elle doit appartenir à au moins un de ces groupes de personnes :
● Personnes qui exercent un métier du travail du sexe, OU;
● Personnes qui travaillent ou qui sont bénévoles dans un lieu de socialisation (ou un évènement) GBTQ avec sexualité sur place entre hommes (cis ou trans), OU;
● Hommes (cis ou trans), personnes GBTQ ou personnes non-binaires qui ont (ou qui auront) des contacts sexuels avec un homme (cis ou trans) (‘HARSAH’).
Les partenaires sexuels des personnes admissibles à la vaccination préexposition peuvent également recevoir le vaccin préventif (19).
Vaccin Postexposition (‘après’)
La personne doit:
● Être âgée de 18 ans+,
ET;
● Ne doit pas avoir de symptômes de la mpox.
Une personne peut se faire vacciner idéalement 4 jours (jusqu’au 14e jour) après le contact avec un cas probable ou confirmé de mpox. Une personne symptomatique ne peut pas recevoir le vaccin.
Les personnes qui fréquentent des lieux où la transmission de la mpox a été confirmée sont aussi admissibles à la vaccination.
Aucun test sérologique n’est nécessaire avant ou après l’exposition, c’est-à-dire qu’il n’est pas obligatoire de passer un test dépistage de la mpox ou de faire des prises de sang ni avant, ni après le vaccin.
Autres recommandations
● Le vaccin ImvamuneMD n’a pas été évalué en pédiatrie (chez les enfants), ni chez les personnes enceintes ou qui allaitent; des données préliminaires suggèrent toutefois que le profil d’innocuité est adéquat dans ces groupes. Les personnes appartenant à ces groupes et qui souhaitent être vaccinées pour la mpox peuvent communiquer avec leur équipe de soins ou avec un·e professionnel·le de la santé afin de connaître les options préventives les mieux adaptées à leur situation particulière (19).
● À l’heure actuelle, la vaccination n’est pas recommandée aux personnes qui ont eu déjà reçu un diagnostic d’infection à la mpox dans le passé (18,19).
● Comme les personnes qui travaillent dans les milieux de soins portent des équipements de protection individuelle (EPI) le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) considèrent leur risque de contracter la mpox est «faible» et ne leur recommande pas la vaccination en préexposition pour l’instant (18). Les personnes qui travaillent dans des laboratoires de recherche en lien avec la mpox devraient quant à elles recevoir les 2 doses du vaccin préventif (18).
● Peu de données au sujet de la durée de la protection offerte par le vaccin Imvamune existent pour le moment- à l’heure actuelle, on ne recommande pas de dose de rappel aux personnes ayant déjà reçu 2 doses du vaccin dans le passé (19).
● Les personnes ayant reçu une dose unique du vaccin en 2022-2023 peuvent prendre rendez à tout moment afin de recevoir leur 2e dose (c’est-à-dire même plusieurs années après avoir reçu la 1ere dose) (19).
Réactions possibles au vaccin:
Dans la majorité des cas, le vaccin ne provoque aucune réaction (9). Les réactions les plus fréquentes (moins de 10% des gens) sont les suivantes:
- ● Douleur, rougeur, enflure, démangeaisons ou durcissement de la peau (‘induration’) à l’endroit où l’injection a été faite;
- ● Nausées;
- ● Mal de tête;
- ● Fatigue;
- ● Douleurs musculaires.
POUR PRENDRE UN RENDEZ-VOUS AU QUÉBEC ➡️
1- Visiter le portail Clic Santé (clicsante.ca)
2- Rechercher «Vaccination contre la mpox (variole simienne)», puis inscrire votre code postal
3- Sélectionner un site près de chez vous, puis suivre les instructions à l’écran pour prendre un rendez-vous
Bon à Savoir
À ce jour, environ 40 000 doses du vaccin de 3e génération ImvamuneMD ont été administrées, principalement chez les hommes cis ou trans, gais, bisexuels ou queer (GBTQ) ou ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes (8).
Une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) menée entre juin et septembre 2022 a démontré qu’une première dose de vaccin Imvamune permet de prévenir environ 65% des infections symptomatiques à la mpox, incluant les formes modérées à graves de la maladie (15) . Une deuxième dose permet d’augmenter significativement l’efficacité de ce vaccin (jusqu’à 85%-90% dans les études actuelles) (15)(16) .
Prévention - Santé Sexuelle
La mpox peut se transmettre par contact étroit de toute nature avec une personne infectée, y compris par les baisers, les caresses, les rapports bucco-génitaux et les rapports sexuels avec pénétration vaginale ou anale.
Afin de prévenir la transmission dans un contexte d’activités sexuelles, il est recommandé de :
● Utiliser des méthodes barrières pour éviter les contacts peau-à peau directs et pour protéger ses muqueuses, un condom ou une digue par exemple
● Réduire le nombre de personnes avec qui on entre en contact lorsque c’est possible, par exemple en se rencontrant en plus petit groupe ou en évitant les endroits très achalandés
● Laver fréquemment ses mains et le matériel utilisé, comme les jouets sexuels, les vêtements et les surfaces
Attention!
Bien que le virus de la mpox ait été détecté dans le sperme, on ignore pour l’instant si la maladie peut se transmettre par le sperme ou les sécrétions vaginales (3).
LIENS & RESSOURCES UTILES
Vous trouverez ci-dessous une liste de ressources fiables sélectionnées par notre équipe, pour vous aider à aller plus loin sur le sujet :
● Gouvernement du Canada: Variole simienne : Symptômes, se faire dépister, ce que vous devez faire si vous êtes infecté ou si vous avez été exposé: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/mpox/symptomes-gestion.html
● Données épidémiologiques du programme de surveillance de la mpox au Canada: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/mpox.html
● Liste des ressources régionales pour se faire vacciner au Québec (tout en bas de la page): https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/variole-simienne
● Quiz « La vaccination est-elle pour moi » : https://form.typeform.com/to/XMQYGkQj?typeform-source=pvsq.org
● Pour en savoir plus sur la vaccination, ou pour prendre un rendez-vous au Québec (Portail Clic Santé): https://portal3.clicsante.ca/
→ (catégorie ‘vaccination’, puis option ‘vaccin contre la variole simienne (variole du singe) ).
● Trouver une clinique de dépistage des ITSS près de chez vous: https://pvsq.org/sites-de-depistages/
● Notre équipe est là pour toutes questions en lien avec la mpox, les ITSS ou la prévention:
☎️ Téléphone, du lundi au vendredi, sans-frais : #1-877-Portail (767-8245)
📧 Courriel : intervention@pvsq.org
💬 Clavardage sur notre site web pvsq.org
📱 Sext’info, textez au : (514) 400-9301
Bonnes recherches !
Références citées
(1) Programme canadien de surveillance de la mpox, Santé Publique du Canada : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/mpox.html
(2) Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS): https://www.paho.org/fr/nouvelles/28-11-2022-loms-recommande-nouveau-nom-pour-variole-du-singe
(3) Organisation Mondiale de la Santé (OMS): https://www.who.int/fr/news-room/questions-and-answers/item/monkeypox?gclid=CjwKCAiArY2fBhB9EiwAWqHK6kjAZ8s8FRkqfbqMgWgpRwNddzy67LDVxQBL8bWhyrog-2lgjK5XVRoCRqoQAvD_BwE
(4) Mpox (variole simienne) : Pour les professionnels de la santé, Gouvernement du Canada: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/mpox/professionnels-sante.html#a3
(5) Centre intégré universitaire de santé et de services
sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSS) : https://www.ciusss-capitalenationale.gouv.qc.ca/sante-publique/maladies-infectieuses/variole-simienne
(6) Variole simienne : Symptômes, se faire dépister, ce que vous devez faire si vous êtes infecté ou si vous avez été exposé, Gouvernement du Canada: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/mpox/symptomes-gestion.html
(7) Variole simienne (mpox), Gouvernement du Québec : https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/variole-simienne
(8) Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) : https://www.inspq.qc.ca/nouvelles/l-inspq-mene-etude-novatrice-sur-l-efficacite-du-vaccin-contre-variole-simienne
(9) Gouvernement du Québec: https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/vaccination/vaccin-variole-simienne
(10) O’Shea et al. (2022). “Interim Guidance for Prevention and Treatment of Monkeypox in Persons with HIV Infection “. http://dx.doi.org/10.15585/mmwr.mm7132e4.
(11) Ortiz-Saavedra et al. (2023). “Epidemiologic Situation of HIV and Monkeypox Coinfection: A Systematic Review”. https://doi.org/10.3390/vaccines11020246
(12) Vaccination contre la variole simienne- avis scientifique intérimaire, INSPQ: https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2867-vaccination-variole-simienne.pdf
(13) ASPC (2024) Mpox (variole simienne). https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/mpox/mise-jour-eclosion.html
(14) INSPQ (2024) Mpox (variole simienne). https://www.inspq.qc.ca/mpox
(15) INSPQ (2024). Efficacité d’une première dose de vaccin Imvamune contre la variole simienne au Québec. https://www.inspq.qc.ca/publications/3503
(16) CDC Multijurisdictional Mpox Case Control Study Group (2023). Estimated Effectiveness of JYNNEOS Vaccine in Preventing Mpox: A Multijurisdictional Case-Control Study. https://doi.org/10.15585/mmwr.mm7220a3
(17) La Presse (2024). Le Québec n’est pas prêt à dépister le clade 1b du virus mpox. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2097763/quebec-test-mpox-clade-1b
(18) INSPQ (2022). «Vaccination contre la variole simienne» https://www.inspq.qc.ca/publications/2867
(19) ASPC (2024). «Directives provisoires sur l’utilisation d’ImvamuneMD dans le cadre d’un programme de vaccination systématique». https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vaccins-immunisation/comite-consultatif-national-immunisation-directives-provisoires-imvamune-programme-vaccination-systematique.html
Foire aux questions (FAQ)
Généralités
La mpox est causée par un orthopoxvirus provenant de la famille des Poxviridae, qui comprend aussi notamment les virus qui causent la variole, l’ecthyma et la vaccine. La mpox est une infection zoonotique puisque certains animaux, comme les primates, peuvent être porteurs du virus et le transmettre aux humains.
Certaines communautés ayant été l’objet de propos stigmatisants et racistes liés à l’utilisation des termes «variole du singe» ou «monkey pox», l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé en 2022 de recommander l’utilisation du nom «mpox» pour parler de l’orthopoxvirose simienne. Cette recommandation a été émise à la suite d’un consultation avec un groupe d’expert·es médicaux, scientifiques, linguistiques et statistiques provenant de 45 pays différents. Le Québec était représenté dans cette consultation par l’organisme communautaire RÉZO, qui soutenait le changement de terminologie. Le but principal de ce changement est d’atténuer les effets stigmatisants de l’association de l’infection avec le monde animal.
Afin de laisser aux personnes le temps de s’adapter à ce changement de désignation, l’OMS prévoit utiliser pendant quelques années encore les anciens noms en alternance dans ses publications (ex. variole simienne, monkey pox, variole du singe, etc.). Il est toutefois recommandé de commencer à utiliser dès que possible le terme «mpox» pour référer à l’orthopoxvirose simienne.
En 1958, la mpox a été découverte chez des singes en captivités mais n’a été détectée chez les humains qu’en 1970, période où on lui a attribué le nom de «monkeypox». Puisque certains animaux, comme les primates, peuvent être porteurs du virus et le transmettre aux humains, la mpox se classifie comme une infection ‘zoonotique’, au même titre que par exemple la salmonellose, la toxoplasmose ou la rage.
La responsabilité de nommer les nouvelles maladies ou de modifier les noms de maladies existantes revient à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui doit s’assurer de choisir des noms qui répondent à de multiples critères en lien avec la classification biologique des pathogènes, les connaissances médicales et les réalités socioculturelles en vigueur. L’OMS cherche notamment à réduire les conséquences négatives que les mots peuvent avoir sur un groupe culturel ou social. L’OMS est encadrée dans sa décision par tous les pays participants aux États membres qui s’assurent de lui faire connaître les enjeux et les préférences particulières à leurs régions respectives.
Transmission
Cette question est actuellement toujours débattue au sein de différents groupes d’expert·es mondiaux. À la lumière de nos connaissances actuelles sur la mpox, il est impossible pour le moment de la classer comme une ITSS. Plusieurs équipes du monde entier travaillent actuellement afin de compléter nos connaissances au sujet de la mpox et ainsi répondre aux nombreuses questions toujours en suspens. Il faut donc s’attendre à ce que les recommandations actuelles soient modifiées au cours des prochains mois/années pour refléter les nouvelles informations qui seront découvertes.
Pour l’instant, il n’y a pas d’évidence que le virus de la mpox puisse se transmettre dans les liquides sexuels (sperme, sécrétions vaginales, etc.) contrairement par exemple à la chlamydia, la gonorrhée ou le VIH. Les contacts sexuels sont néanmoins associés à un risque de transmission accru, car la mpox se transmet en contexte de contacts étroits et prolongés.
La mpox peut entre autres se transmettre via le contact avec les lésions, («boutons») contagieuses qui apparaissent sur le peau d’une personne infectée. Ces lésions peuvent se retrouver sur toutes les parties du corps, principalement sur la tête, les bras, le rectum, les organes génitaux, les jambes ou les pieds. L’infection pourrait donc se transmettre par exemple lors d’une relation sexuelle anale avec une personne qui présente des lésions périanales ou génitales causées par la mpox. La mpox peut également se transmettre par les liquides organiques comme la salive ou le sang; c’est pourquoi on considère à l’heure actuelle que les contacts sexuels augmentent les chances de transmission de la mpox.
Une absence de cas pendant 56 jours consécutifs au Québec a permis au gouvernement de déclarer récemment la fin de l’éclosion de la mpox dans la province. Cela ne signifie malheureusement pas que la mpox ait été éradiquée partout ailleurs. Par exemple, de nouveaux cas ont été répertoriés en février 2023 dans la ville de Ottawa. Les virus ne connaissant pas de frontières il est donc tout à fait probable que de nouveaux cas apparaissent éventuellement aussi dans notre province.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que la mpox demeure une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Autrement dit, les pays membres de l’OMS doivent continuer à miser sur des stratégies de prévention comme la sensibilisation, le partage de connaissances et la vaccination pour éviter la survenue de nouvelles éclosions. C’est pourquoi le Portail VIH/sida du Québec lutte présentement à sensibiliser la population, puis mise sur des stratégies de prévention efficaces et accessibles pour tout le monde.
Tout le monde peut contracter la mpox, peu importe son identité, son milieu de vie ou ses occupations.
La transmission entre les humains se fait principalement par les contacts directs avec une personne symptomatique, notamment via les contacts rapprochés ou les gouttelettes. La transmission peut aussi se faire au contact des liquides biologiques pouvant contenir le virus, par exemple le sang ou la salive. Certains groupes de personnes sont donc plus susceptibles que d’autres d’être exposés à l’infection ; par exemple, les lésions contagieuses pour la mpox étant généralement présentes au niveau de l’anus, du rectum ou des organes génitaux, les personnes qui ont des contacts sexuels sont plus susceptibles d’être exposées à la mpox que celles qui n’en ont pas.
Les personnes qui ont des relations sexuelles sont donc communément considérées comme plus «à risque» de contracter la mpox, mais toutes les autres personnes qui sont en contact direct avec une personne symptomatique peuvent contracter l’infection, et ce , peu importe la nature des contacts en question.
Lorsqu’une campagne de sensibilisation en santé parle de ‘groupes à risques’ ou de ‘populations prioritaires’, c’est généralement parce qu’une infection circule pour le moment au sein d’un petit groupe encore restreint ou isolé de la population générale. Ce groupe est ciblé plus spécifiquement afin d’avertir ses membres qu’une situation les concerne peut-être, et de circonscrire l’infection afin d’éviter sa propagation dans l’ensemble de la population.
Un groupe n’est jamais nommé dans le but de culpabiliser ou de stigmatiser des personnes, ni pour rejeter la responsabilité de la prévention sur une partie seulement de la population. Au contraire, lorsqu’un groupe minoritaire est ciblé par une intervention de santé spécifique, le groupe majoritaire devrait toujours s’assurer de mobiliser tout le soutien et toutes les ressources supplémentaires requises afin de l’aider à faire face à cette situation exceptionnelle.
On retrouve différentes informations à ce sujet dans la littérature scientifique. Même si la mpox est une infection virale qui a été découverte chez les humains dans les années 1970, il reste des informations et des données à recueillir pour confirmer certaines hypothèses. C’est le cas pour la présence de charge virale dans le sperme; des données préliminaires suggèrent qu’il serait possible que le sperme contienne une charge virale de la mpox, et ce, jusqu’à 12 semaines après la dernière étape de l’éruption cutanée, c’est-à-dire lorsque les «croûtes» de l’infection cutanée tombent d’elles-mêmes.
Même si certaines recherches semblent indiquer que la présence du virus dans le sperme est possible, il est toutefois impossible pour le moment de dire si la mpox se transmet bel et bien par le sperme. Ainsi, on suggère d’adopter des stratégies de prévention comme le port du condom pendant les relations sexuelles, même après la fin des symptômes.
Il faut aussi se rappeler que, même dans l’éventualité où les liquides sexuels ne contiendraient finalement pas de charge virale, les contacts sexuels sont associés à une probabilité accrue de transmission de l’infection, car la mpox peut se transmettre au contact des lésions contagieuses qui peuvent se retrouver au niveau de l’anus, du rectum ou des organes génitaux d’une personne infectée. La transmission de la mpox peut aussi se faire par gouttelettes et au contact avec des liquides organiques comme la salive ou le sang.
Les relations sexuelles et les contacts humains étroits qu’elles sous-entendent représentent donc de bonnes opportunités de transmission pour la mpox qu’il y ait charge virale dans le sperme, ou pas. On recommande ainsi aux personnes qui présentent des symptômes possibles de l’infection de réduire leur activité sexuelle au maximum, et de surveiller l’apparition de nouveaux symptômes pendant 21 jours.
Source : https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/maladies-infectieuses/variole-simienne/
Actuellement, les connaissances scientifiques au sujet de la mpox sont plutôt limitées: pour l’instant, les autorités en santé croient que la transmission est possible uniquement pendant la période où une personne infectée présente des symptômes, comme des éruptions cutanées, de la fièvre ou des douleurs articulaires (il existe plusieurs autres symptômes).
Les autorités gouvernementales canadiennes recueillent présentement davantage de renseignements afin de valider que la transmission «humain à humain» n’est bel et bien pas possible en dehors des contacts directs avec une personne symptomatique. Les personnes ayant été en contact avec une personne symptomatique peuvent recevoir le vaccin après l’exposition si elles ne présentent pas de symptômes.
La propagation de la mpox au Canada se fait principalement entre personnes («humain à humain»). La transmission aux animaux n’est toutefois pas exclue, autant concerne autant les animaux sauvages, que le bétail ou les animaux de compagnie (une liste exhaustive est disponible ici). Des données scientifiques au sujet de la transmission aux animaux de compagnie sont présentement en cours d’analyse par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).
La transmission entre humains et animaux peut se faire au contact avec des lésions cutanées, des liquides biologiques (par exemple, la salive ou le sang) ou des gouttelettes émises par un animal infecté. Les personnes qui présentent des symptômes de la mpox peuvent adopter les stratégies de prévention suivantes afin de protéger leurs animaux d’une éventuelle transmission:
- ● Couvrir les lésions/boutons avec des vêtements ou des bandages;
- ● Nettoyer les surfaces, objets et tissus potentiellement infectés;
- ● Porter un masque, et se laver les mains lorsque les contacts avec les animaux sont nécessaires (pour en prendre soin par exemple).
Certaines activités, comme les caresses, les bisous, le partage de l’espace pour dormir et le partage de nourriture peuvent accroître la probabilité de transmission si des stratégies de prévention ne sont pas appliquées.
Les animaux infectés par la mpox peuvent présenter des symptômes tels que de la diarrhée, des éternuements, de la fièvre, une respiration bruyante, une conjonctivite (c’est-à-dire des yeux rouges), et/ou un changement dans l’appétit. Les animaux peuvent aussi présenter des lésions/boutons, mais ce n’est pas un signe toujours présent et/ou observable. Si votre animal de compagnie présente des signes et symptômes de la mpox, il est fortement suggéré de le garder à l’écart d’autres personnes ou d’animaux et d’observer les symptômes pendant 21 jours. Un·e vétérinaire peut vous conseiller les étapes à suivre si vous croyez que votre animal est possiblement touché par l’infection.
Source pour la liste exhaustive des symptômees : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/mpox/risques/animaux.html
Pour le moment, les données ne sont toujours pas suffisantes pour permettre de répondre à cette question avec certitude. Selon ce que nous savons à l’heure actuelle, il semble bel et bien y avoir eu des cas de réinfection par la mpox. La santé publique et les autorités gouvernementales suggèrent donc de maintenir l’utilisation des gestes barrières préventifs, même si vous avez déjà eu une infection à la mpox.
La vaccination représente une stratégie de prévention efficace de l’infection à la mpox et pourrait peut-être convenir à vos besoins. Le quiz anonyme «La vaccination est elle pour moi?» peut vous aider à vérifier votre admissibilité au vaccin.
Quiz « La vaccination est-elle pour moi » : https://form.typeform.com/to/XMQYGkQj?typeform-source=pvsq.org
Symptômes
Généralement, les symptômes de la mpox apparaissent entre 5 à 21 jours après le contact direct avec une personne symptomatique.
Un des symptômes les plus fréquents est une éruption cutanée (aussi nommée «boutons» ou «lésions»), qui se présente avec ou sans douleur. L’éruption cutanée peut être localisée principalement sur le visage ou les extrémités, mais peut aussi toucher la tête, les bras, les mains, l’anus, le rectum, les organes génitaux, les jambes et les pieds.
D’autres symptômes accompagnent souvent l’éruption, notamment une augmentation du volume des ganglions (adénopathie) situés dans la région du cou, des aisselles ou de l’aine, de la fièvre, des frissons, des maux de tête, de l’épuisement, et/ou des douleurs musculaires ou articulaires.
L’éruption cutanée liée à la mpox survient habituellement de 1 à 3 jours après l’apparition de la fièvre; les lésions changent d’apparence au fur et à mesure que l’éruption progresse, jusqu’à former des croûtes qui, éventuellement, sèchent et tombent d’elles-mêmes. L’augmentation du volume des ganglions est un symptôme spécifique de la mpox, qui permet de la distinguer des infections causées par les autres types de virus de la famille des Poxviridae, la varicelle par exemple.
Si vous présentez un ou plusieurs des symptômes mentionnés ci-haut, ou si vous avez possiblement été en contact avec une personne symptomatique, la première étape est de s’isoler à la maison et de contacter un.e professionnel.le de la santé. Le Portail offre un service confidentiel de notification aux partenaires qui vous permet d’aviser de manière anonyme les personnes avec qui vous avez été en contact de leur exposition possible à l’infection.
Nous sommes là pour vous soutenir et vous aider dans vos démarches 🙂
Les lésions causées par la mpox changent d’apparence au fur et à mesure que l’éruption progresse, jusqu’à former des croûtes qui, éventuellement, sèchent et tombent d’elles-mêmes. Il est possible de ressentir de la douleur aux sites de l’éruption cutanée, ou non; cela varie en fonction de chaque personne. La présence de douleur n’est pas un indicateur du risque de transmission ou la gravité de l’infection virale. Autrement dit, nous ne pouvons pas nous appuyer sur la présence de douleur pour dire que le risque de propagation est plus grand à ce moment, ou que l’infection par la mpox est plus grave que pour une personne qui ne présente pas de douleur. Il est possible que la douleur provoque un inconfort plus ou moins grand: un.e professionnel.e de la santé peut recommander et/ou prescrire des médicaments pour la soulager au besoin.
Il est fortement conseillé de consulter un.e spécialiste avant de prendre des anti-inflammatoires ou des anti douleurs dans le but de soulager des symptômes possibles de la mpox. La prise de certains médicaments comme de l’ibuprofène ou de l’acétaminophène peut en effet camoufler certains des autres symptômes précoces de l’infection et ainsi, compliquer ou retarder un éventuel diagnostic.
On suggère aux personnes qui ressentent des symptômes de la mpox de contacter rapidement un.e professionnel.le de la santé ou le CIUSS local afin de connaître les prochaines étapes nécessaires au diagnostic et les ressources disponibles pour sa région. Certaines précautions sont nécessaires pour éviter la propagation du virus, notamment s’isoler à la maison et éviter le plus possible les contacts directs avec d’autres personnes et/ou avec des animaux de compagnie.
Il n’y a pas de traitement spécifique pour la mpox. Il n’est non plus malheureusement pas possible de recevoir le vaccin postexposition (après avoir été en contact direct avec une personne symptomatique) lorsqu’on présente des symptômes. Un.e professionnel.le de la santé peut toutefois vous offrir des traitements pour réduire le risque de surinfection bactérienne des lésions, pour soulager la douleur ou pour atténuer certains symptômes effets indésirables de l’infection si vous en ressentez le besoin.
Il n’y a pas de traitement précis ou de médicaments pour traiter ou guérir la mpox. Des traitements peuvent toutefois être suggérés par des professionnels de la santé pour atténuer des symptômes graves ou pour réduire le risque d’infection bactérienne aux sites des lésions cutanées.
On estime qu’environ 5 à 10 % des personnes qui présentent des symptômes graves devront recevoir des antiviraux (le técovirimat par exemple) pour soutenir leur rétablissement.
Les atteintes mécaniques à la gorge (par exemple, l’odynophagie), les troubles de l’oeil (par exemple, une conjonctivite) et les effets génito-urinaires (par exemple, l’incapacité à uriner) figurent par les symptômes graves les plus courants pour la mpox. Très rarement, des complication sévères peuvent survenir, par exemple une myocardite, une pharyngite sévère, une inflammation de la muqueuse du rectum, des douleurs génitales importantes, une surinfection bactérienne des lésions, une infection de la cornée, ou une inflammation du cerveau. Les traitements permettent toutefois d’atténuer ces symptômes graves, et même d’empêcher la survenue de complications pouvant être irréversibles.
Demir et son équipe de recherche (2023) ont mené une étude auprès de personnes présentant des cas graves de la mpox au Québec dans le but de mesurer l’efficacité et les effets du «técovirimat», un antiviral utilisé pour traiter certains symptômes graves, parfois même létals, de l’infection. Parmi les cinq patient·es ayant reçu le traitement, toustes se sont rétablis dans une période de neuf jours. Les résultats de l’étude semblent donc être positifs pour le moment, mais d’autres données sont évidemment nécessaires pour le confirmer.
Tout d’abord, il est important de faire la différence entre un cas «suspect», «probable» et «confirmé» de la mpox. Chacun de ces trois cas correspond à des critères spécifiques et s’accompagnent de mesures préventives qui lui sont propres.
Un cas est «suspect» lorsqu’une personne présente des lésions cutanées et au minimum un autre symptôme systémique, soit de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des douleurs articulaires, des douleurs à la colonne vertébrale ou une augmentation du volume des ganglions.
Un cas est «probable» est lorsqu’une personne reçoit un résultat positif au virus du genre Orthopox par un test de laboratoire, ou qu’il s’agit d’un cas «suspect» qui a été en contact avec un cas confirmé de la mpox ou avec un homme ayant eu un ou des contacts sexuels avec un autre homme dans les 21 jours précédents le début des symptômes.
Un cas est «confirmé» lorsqu’une personne reçoit un résultat positif à l’orthopoxvirose simienne par un test de laboratoire. Il est donc nécessaire de contacter rapidement un.e professionnel.le de la santé afin de définir la catégorie exacte de votre cas, pour connaître les mesures précises à prendre pour cette catégorie, et pour éviter des complications possibles en fonction de votre situation de santé particulière.
Dans l’attente d’indications plus précises par un.e professionnel.le de la santé, il est important de suivre les recommandations de prévention et protection de la santé publique. Les personnes qui ressentent des symptômes possibles de la mpox doivent dans la mesure du possible s’isoler complètement à maison jusqu’à l’avis contraire d’un.e professionnel.le de la santé. Il est aussi préférable d’éviter d’être en contact avec d’autres personnes ou avec des animaux (même pour des animaux de compagnie), d’éviter de partager des objets qui ont possiblement été en contact avec la peau ou des lésions, de se laver fréquemment les mains, de se couvrir le visage avant de tousser ou d’éternuer, et de reporter tous les rendez-vous non urgents. Les personnes enceintes ou qui allaitent peuvent consulter un.e professionnel.le de la santé afin de connaître les indications supplémentaires qui s’appliquent dans leur situation.
Généralement, l’isolement devrait être maintenu jusqu’à la fin des symptômes, et jusqu’à ce que les lésions de l’éruption cutanée forment des croûtes et tombent d’elles-mêmes. Les symptômes apparaissent entre 5 à 21 jours après l’exposition. Certains symptômes systémiques comme la fièvre peuvent durer entre 14 et 28 jours.
Source : https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/maladies-infectieuses/mpox-variole-simienne/
Heureusement, il n’y a pas eu de décès lié à la mpox au Canada pour le moment. Cela ne signifie toutefois pas que des complications ne peuvent pas survenir. Il y a eu 44 hospitalisations pour le moment au pays, et certaines personnes ont ressenti des symptômes graves de la mpox.
Des décès ont par contre été rapportés à l’extérieur du Canada: ils ont touchés des personnes qui présentaient d’autres problèmes de santé, qui avaient un système immunitaire déjà affaibli et qui n’avaient malheureusement pas accès facilement à des soins de santé de qualité.
Personne n’est à l’abri des complications ou de symptômes graves de la mpox. C’est pourquoi nous invitons chaleureusement les personnes qui présentent des symptômes possibles de l’infection à contacter un.e professionnel.le de la santé qui pourra leur donner des conseils et les guider dans les démarches à suivre. Un·e professionnel de la santé peut aussi vous assister si vous ressentez de l’inconfort en lien avec vos symptômes et vous prescrire au besoin des traitements antiviraux comme le traitement técovirimat.
Vaccination
Les vaccins de 2e et de 3e générations tels que ceux disponibles au Canada à l’heure actuelle peuvent être offerts de manière sécuritaire à la vaste majorité des personnes admissibles à la vaccination, incluant les personnes immunodéprimées et les personnes vivant avec des maladies chroniques. Le vaccin n’a par contre pas été évalué en pédiatrie (pour les personnes de moins de 18 ans), ni auprès des personnes qui allaitent: les données de recherche préliminaires semblent toutefois démontrer l’innocuité (ou la ‘non-Toxicité’) du vaccin pour ces deux groupes. Les personnes qui appartiennent à ces groupes et qui souhaitent recevoir le vaccin peuvent consulter un.e professionnel.le de la santé afin de connaître les recommandations particulières qui s’appliquent à leur citation.
Le vaccin de 3e génération, Imvamune, est un vaccin vivant atténué non réplicatif offert en deux doses de 0,5 ml. Il est administré par voie sous-cutanée à un intervalle d’au moins 28 jours (donc 28 jours doivent séparer la première et la deuxième dose). On peut recevoir ce vaccin avant d’être exposé à une personne symptomatique (préexposition), ou après avoir été exposé à la mpox (postexposition). Il faut cependant répondre à certains critères d’admissibilité pour pouvoir se faire vacciner au Canada à l’heure actuelle.
Pour être admissible à la vaccination préexposition (‘avant’), il faut avoir 18 ans et plus ET appartenir à au moins 1 de ces groupes de personnes: personnes qui excercent un métier du travail du sexe, personnes qui travaillent/sont bénévoles dans un lieu de socialisation GBTQ, personnes qui s’identifient comme un homme, une personne GBTQ ou une personne non-binaire ayant des contacts sexuels avec un homme (cis ou trans). Deux doses sont nécessaires pour une protection préventive maximale (intervalle de 28 jours), et une dose de rappel après deux ans pourrait être nécessaire.
Pour être admissible à la vaccination postexposition (‘après’), il faut être âgé de 18 ans et plus, avoir été en contact avec une personne symptomatique à la mpox ET ne pas ressentir de symptômes de l’infection. Idéalement, il faut se faire vacciner à la 4e journée après avoir été en contact avec une personne symptomatique, mais il est possible de recevoir le vaccin jusqu’au 14e jour après l’exposition.
Aucun test sérologique (‘dépistage’) n’est nécessaire afin de recevoir le vaccin pré ou post exposition: en d’autres termes, il n’est pas nécessaire de passer un test de dépistage de la mpox, ou de faire des prises de sang, ni avant, ni après le rendez-vous pour la vaccination.
Non. Au Canada, le vaccin actuellement utilisé contre la mpox (Imvamune) est bel et bien un vaccin ‘antivariolique’, mais de 3e génération, alors que ceux utilisés originalement contre la variole étaient des vaccins antivarioliques de 1ere et 2e génération.
Chaque génération de vaccins antivarioliques a des utilisations différentes, et des effets distincts. Il est donc normal de trouver des informations différentes sur la vaccination, qui varient en fonction de la génération spécifique dont il est question. Par exemple, les vaccins antivarioliques de 1ere génération sont contre-indiqués pour les personnes immunodéprimées ou vivant avec certaines conditions de santé, tandis que les vaccins de 3e génération sont tout à fait sécuritaires pour ces-mêmes personnes.
Dans la majorité des cas, le vaccin ne provoque aucune réaction. Chez moins de 10% des personnes, quelques réactions liées au vaccin de la mpox peuvent survenir telles qu’une douleur, rougeur, enflure, démangeaisons ou durcissement de la peau au site de l’injection, des nausées, des maux de tête, de la fatigue, ainsi que des douleurs musculaires. Vous pouvez consulter un.e professionnel.le de la santé pour toutes questions ou inquiétudes en lien avec le vaccin ou avec votre santé. Notre équipe est également là pour vous si vous en ressentez le besoin.
Suite à la vaccination, le gouvernement du Québec suggère d’attendre 15 minutes avant de quitter l’endroit où le vaccin a été reçu. Les réactions allergiques surviennent souvent quelques minutes seulement après la vaccination, donc les personnes concernées pourront être prises en charge rapidement sur le lieu de vaccination au besoin. Une fois à la maison, il est conseillé d’appliquer une compresse humide froide si une rougeur, douleur ou gonflement au site de l’injection apparraît.
Il est très important consulter un.e médecin ou contacter Info-Santé en composant le 811 si vous ressentez tout à coup des symptômes graves ou inhabituels, si les symptômes s’aggravent ou si les symptômes durent depuis plus de 48 heures.
Source: https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/vaccination/vaccin-variole-simienne
Dans la majorité des cas, le vaccin ne provoque aucune réaction. Chez moins de 10% des personnes, quelques réactions liées au vaccin de la mpox peuvent survenir telles qu’une douleur, rougeur, enflure, démangeaisons ou durcissement de la peau au site de l’injection, des nausées, des maux de tête, de la fatigue, ainsi que des douleurs musculaires. Vous pouvez consulter un.e professionnel.le de la santé pour toutes questions ou inquiétudes en lien avec le vaccin ou avec votre santé. Notre équipe est également là pour vous si vous en ressentez le besoin.
Suite à la vaccination, le gouvernement du Québec suggère d’attendre 15 minutes avant de quitter l’endroit où le vaccin a été reçu. Les réactions allergiques surviennent souvent quelques minutes seulement après la vaccination, donc les personnes concernées pourront être prises en charge rapidement sur le lieu de vaccination au besoin. Une fois à la maison, il est conseillé d’appliquer une compresse humide froide si une rougeur, douleur ou gonflement au site de l’injection apparraît.
Il est très important consulter un.e médecin ou contacter Info-Santé en composant le 811 si vous ressentez tout à coup des symptômes graves ou inhabituels, si les symptômes s’aggravent ou si les symptômes durent depuis plus de 48 heures.
Source: https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/vaccination/vaccin-variole-simienne
Le calendrier vaccinal pour la mpox se fait en deux doses à intervalle de 28 jours, avec une possibilité de recevoir une dose de rappel après 2 ans. La 1ere dose n’offre pas une protection complète contre la mpox, alors que la 2e dose offre une protection préventive maximale.
L’objectif du vaccin est de réduire la transmission et la propagation du virus et de l’infection. Il permet à la fois de se protéger soi-même, et de protéger les autres. Sachant que la mpox peut provoquer jusqu’à 28 jours de symptômes et que certaines complications peuvent survenir, la vaccination peut représenter une stratégie de prévention très intéressante pour l’ensemble des personnes, et particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou qui vivent avec certaines conditions de santé.
Le vaccin actuellement utilisé contre la mpox au Canada, Imvamune, est un vaccin vivant atténué non réplicatif: il peut donc être administré en même temps qu’un vaccin inactif. On recommande néanmois de laisser un intervalle de 2 semaines entre le vaccin pour la COVID-19 et celui pour la mpox lorsque c’est possible. Il demeure cependant possible d’administrer les 2 vaccins en même temps, particulièrement dans une situation urgente.
Les personnes qui aimeraient recevoir les 2 vaccins en même temps, ou qui ont reçu un vaccin contre la COVID-19 récemment et qui souhaitent se faire vacciner rapidement pour la mpox, peuvent communiquer avec un.e professionnel.le de la santé afin de planifier au mieux les prochaines étapes.